The “Proyecto ESPER” is a research program established between the Royal Belgian Institute of Natural Sciences and the Universidad Peruana Cayetano Heredia with the support of the Directorate General for Development Cooperation (DGDC) - Belgian Development Cooperation

mardi 2 octobre 2007

Hello everybody.
The members of the ESPER Proyecto are speaking English, French and Spanish.
To please everybody, today we decided to shift to French ! May be to Spanish next time in a week..

Have fun.

Bonjour de Chiclayo, une chambre d’hotel étroite sans luxe, mais avec douche chaude, une vieille table ronde en bois, une chaise de jardin en plastique blanc.
Notre « chronogrammo » initiql est complètement changé à cause du temps. Nous avons avancé plus vite vers le nord, en espérant avoir une mer plus calme et nous donner une chance de retrouver les sites que nous avons dépassé au retour avec un temps plus clément.

Dimanche30 septembre
Départ de Trujillo vers 8h avec 1 h de retard au menu.
9h30 arrivée à Puerto Malabrigo en passant par Paijan où nous avons acheté des petits pains et cakes pour le lunch sur le bateau. Le bled ! Et un dimanche en plus. Port de pèche sur côte de sable. Houle du Pacifique oblige, pour installer un mole, il doit avoir plusieurs centaines de mètres de long pour arriver au-delà de la zone de surf. Et c’est la zone de surf la plus grande du Pérou. Gare abandonnée, usine de farine de poisson.





Yuri part à la recherche d’un pêcheur un dimanche matin… Nous attendons devant le batiment de l’IMARPE (Investigation Marine del Peru). Il revient près de 2h plus tard… nous embarquons notre materiel sur un tricycle vélo qui pour 5 NS (1 Eur) nous amène le tout au dessus du « bateau ». En realite une barque avec moteur de 15 CV qui mettra 3 heures à nous amener aux iles. En route, le vent se lève, on n’avance pas, je nous vois déjà forcés de loger sur place, avec pour tout vêtements nos combi de plongée.... sans nourriture. Arrivés sur place, hommage au gardien perché sur sa passerelle de bois centenaire 10 m plus haut, d’où pend une échelle de corde. Mmmm si nous devons grimper là en combi, ce sera gai ! Nous crions que nous avons un permis et nous sommes autorisés à plonger. Pas trop calme comme endroit, nous faisons le tour de l’ile (encore une demi-heure de perdue), mais c’est évidemment encore pire du côté exposé. Nous revenons sous la passerelle et plongerons là. Pas trop profond, 17 m, ce qui nous permet une trempette de 72 min dans la soupe à 12°C. Yuri en sort gelé, avec sa combi humide. La mienne a pris un peu la flotte, pas trop chaud en fin de plongée, mais vite réchauffé une fois sortis. L’heure avance et je décide que nous ne replongerons pas, pour eviter de transformer l’affaire en une sortie nocturne.
Bilan de nos récoltes : 10 spécimens !! C’est vraiment dur de trouver nos bestioles, nous retournons toutes les pierres, because aucune éponge ne se risque à sortir l’oscule dans ce ressac. Je ne peux utiliser que le matos photo compact, c.a.d. un petit Ixus dans son caisson etanche sans flashes auxilliaires. Et encore, au risque de le fracasser sur les rochers. Nous sommes secoués et faisons des va-et viens avec la houle. Inutile de se retenir, on revient en général au même endroit. Un peu comme à l’Ile de Pâques, sauf qu’en combi étanche il est parfois plus difficile de se stabiliser et de garder les pieds vers le bas. Quand on a les fesses en l’air, c’est évidement la gymnastique pour se remettre horizontal et ne pas remonter pieds en avant. Surtout à faible profondeur.
Le retour se passe plus vite, vent dans le dos, mais nécessite quand même 2 heures, et il fait noir une fois de plus quand nous arrivons au môle vers 19h. On remballe tout et hop retour de nuit sur la Pan Américaine, qui n’a rien d’une autoroute européenne. Deux bandes, une dans chaque sens, des trous non signalés, souvent pas de bandes peintes sur le côté. Quand on traverse des localités, les casses vitesse jamais peints nous surprennent. Arrêt « Pollo » à Paijan, Eduardo n’en pouvait plus de faim. Encore de quoi rallonger le trajet de retour.
Il est finalement 22h quand nous arrivons chez les parents de Yuri. Jorge, l’étudiant péruvien qui nous accompagne ces quelques jours nous aide à partager les spécimens récoltés entre les collections de Bruxelles, Rio, Genève et Lima, à les répertorier et à les mettre en conserves en alcool. La soudeuse et les sacs en plastiques achetés au poids dans China Town à Lima nous viennent bien à point.
Vers minuit nous n’avons plus le courage de rincer notre matériel de plongée et bien évidemment le gonflage des bouteilles est remis au lendemain matin.

Lundi 1er octobre
Quelques heures de sommeil et lundi matin, nos plans changent encore. Plus question de trainer et de gonfler les bouteilles dans le jardin des parents; on goudronne la rue et il faut évacuer les lieux pour ne pas rester bloqués jusqu’au soir. Il est quand même midi quand nous avons terminé les bagages et chargé le pick-up. Nous commençons à avoir le rythme pour tout ficeler, mais cela prend quelques heures. Avant de quitter Trujillo, nous nous accordons quand même quelques heures pour visiter Huaca de la Luna (Civilisation Moches entre les IIè et VIIIè siècles). Site en constante évolution, les fouilles sont en cours. Superbes bas-reliefs polychromes. La figure la plus représentée est « l’égorgeur de la montagne ». Les Moches s’abreuvaient du sang de leurs prisonniers après leur avoir tranché le cou dans des rites religieux. A la sortie du site, je ne peux résister à acheter aupres dºartisans locaux quelques reproductions de poteries comme celles dessinées par Hergé dans le « Temple du Soleil ».
Un petit arrêt resto avant la route et je passe le volant à Eduardo qui fera presque toute la corvée chauffeur jusqu’à Chiclayo où je reprends la conduite. Nous dépassons la ville pour aller trouver le marin qui nous emmènera aux « Ilas Lobos de Afuera ». Il travaille à IMARPE, Yuri le connaît bien. Nous laissons nos caisses et notre matos de plongée chez son frère. Demi-tour et direction Chiclayo où nous trouvons un hôtel convenable et pas cher dºou jºecris cette missive.

Mardi 2 octobre
Journée consacrée à faire nos provisions pour la semaine que nous allons partager avec les pélicans, ºpinguinosº, lions de mer et dauphins. Nous emportons des oeufs depoules, même si c’est la pleine période de reproduction, nous ne pouvons pas voler les œufs de pélicans, et puis je ne sais pas si c’est très digeste…

Demain mercredi, départ vers 6h, nous devons encore faire le plein de nos bidons d’essence restés chez le marin, et 8 à 10 h de navigation nous attendent pour atteindre le grand caillou à guano. Quand on approche ces iles, bien avant d’arriver, ce qui frappe le plus c’est l’odeur de poulailler mal soigné. Bigre nous allons en être imprégnés au retour.
Il parait qu’il y a du courant, un toît en dur sous lequel nous pourrons mettre nos tentes pour éviter les voir arrosées d’engrais frais pendant une semaine.

1 commentaire:

P. Gosselin a dit…

He bé! Merci pour ces belles histoires, Philippe. Cela doit défouler de les écrire... le soir et au chaud.
Pas vraiment une promenade de santé mais quelques photos vraiment fantastiques (Joli les trains rouillés). La récolte est encore maigre et le programme chahuté.
J'espère que cela ira mieux une fois sur place... Mmm. Si on exclu le risque de drache de fertilisant (^-^)'.
Merci d'éviter les œufs de pélican, On espère ton retour quand même (^-°)!